Musiques obliques, sons horizontaux, samplé-collés, mixs à plumes et à paillettes, sciences et détournements, biotopes imaginaires, radio augmentée, espèces et voix d’apparition, eartoys, stretching temporel…
Histoires sûrement naturelles, archives insolites, expériences probablement poétiques, musiques obliques, les sons s’aiguisent parfois en chimères.
Instant animal, les Nuits de la Phaune ne sont peut-être pas au goût du jour : elles cultivent six heures durant la force et la fragilité de ce qui se déguise et s’éveille dans la rencontre, dans le temps, dans l’espace, dans le vivant.
Parmi les partis pris auriculaires qui font de cette proposition une exploration sonore au plus près des biotopes sauvages et imaginaires : le contrepoint, le fragment, l’instinct et surtout le désir de jouer, coûte que coûte, avec des contours plus flous et des formes plus folles.
Quelques 360 minutes panoramiques, qui posent peut-être des questions sur l’éphémère d’une écoute et l’infini de l’entendre.